Poètes, réveillez-vous

J'acquiece, le poète est militant, témoin original muni d'un objectif, d'une différence. Du moins là est mon avis. Il ne saurait être cloisonné, il ne saurait le faire.

Par contre je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une mission ou un devoir (car qui est investi ?) qu'il ne pourrait faire autrement que de sauver le monde. Et d'ailleurs il n'est pas le dernier. Et quant à ce "il"...

Tous les chemins menent à Rome.

Favirol

Le poète n'est-il pas celui qui a la tête dans les nuages. Un doux rêveur. Un personnage le moins attaché aux choses matérielles.

La Terre est entre les mains de gens qui au nom de l'argent et de la puissance ne respectent plus rien, dénaturent tout, pourvu que cela profite.


Non, non. Je ne mets pas cela comme un devoir. Même si cela ressemble à de l'injonction. C'était juste pour donner aux propos un caractère d'urgence de faire quelque chose.

En résumé : ils sont tous devenus fous, avides il ne reste plus que les personnes (poètes ou non, d'ailleurs) désintéressées à pouvoir ralentir le processus. L'arrêter est une autre histoire.

Ce petit "poème" été pour faire réagir. On ne peut être qu'en état de grande douleur quand on voit tout ce qui se fait et le petit pouvoir qu'il nous reste pour réagir.

En tout cas, merci d'avoir réagit.

Une injonction à laquelle on ne peut pas rester insensible. Plus que jamais le monde a besoin de gratuité dans le geste et de don : la poésie est généreuse.
Mais que penser des "prix de poésie" avec des "diplomes" ? Des personnes se présentant comme "poète" en alignant leur décoration comme autant de croix de guerre ou de légions d'honneur. De ces marchés de la poésie, où l'on vend les recueils comme des poireaux ? De ces offres promotionnelles sur amazon ou tel et leur "treize à la douzaine" ?
Pour continuer ton idée, je dis :
"Poètes ne vous vendez pas au plus offrant, offrez aux plus nécessiteux.

Publiez vous-même, déposez la poésie partout dans les bars, dans les abribus, dans la rue, à la craie sur les trottoirs, affichez-la en 4 par 3, récitez-la au téléphone, rendez-la vivante !
Ouvrez les barreaux des livres, dépecez les pseudo-académiciens qui veulent la laisser s'empoussiérer dans une cage dorée.
Poètes, jetez la poésie dans la rue : elle ne craint pas la saleté ni les trottoirs, elle s'amuse de la nuit et des ambiances avinées, elle aime à trainailler au fond des pensées, se perdre au lit, rêvasser dans un coin,
faire rêver les yeux de tout un chacun.

Parce qu'elle ne vit que dans le regard des autres."

Bravo pour ton texte, Yigo. Je partage tout à fait ton opinion.

amitiés
eve

Merci pour tes commentaires, Eve.

Ici, je tente d'interpeler le poëte, l'Homme (sans rapport avec le sexe de la personne) qui aime la Vie.
Le Poëte, c'est Monsieur, Madame Tout Le Monde qui ressent les choses, qui se respecte et donc respecte tout ce qu'il y a autour de lui et pour qui l'argent est chose vénale, oserai-je presque dire.