| | Quelques jours passeront | |
| | Auteur | Message |
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Philippe B Alter Atome
Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 15/08/2006
| Sujet: Quelques jours passeront Ven 18 Aoû - 15:34 | |
| À ton voyage nocturne Belle du jour enivrée de la nuit J’ai puisé mon inspiration
À la belle du jour revenant j’ai posé la chevelure dans le sens du vent Cheveux de couleur mis en lumière
Aux pétales se détachant délicatement de l’épine Les mondes intérieurs tournoyant se rencontrent Saluant la lune de la bienveillance
Aux pétales de rose se désagrégeant La belle s’en est allée miroiter de l’autre coté Quelques jours passeront Et elle s’endormira pour toujours | |
| | | evelange Admin
Nombre de messages : 202 Age : 49 Localisation : Nouvelle Calédonie Date d'inscription : 13/08/2006
| Sujet: Re: Quelques jours passeront Dim 20 Aoû - 2:22 | |
| Cher Philippe, L'atmosphère se dessine comme la buée sur les vitres, une impression de fraîcheur éphémère... J'ai néanmoins un peu buté sur le "désagrégeant", je trouve qu'il diminue l'impression de simplicité et de grâce qui se dégage du poème.
Amicalement
eve | |
| | | Le Claude Alter Ego
Nombre de messages : 110 Localisation : Nîmes Date d'inscription : 14/08/2006
| Sujet: Re: Quelques jours passeront Mar 22 Aoû - 0:43 | |
| Si torture il y a son écrin de mots lui donne la noblesse d'une sensation de douce amertume pour mieux accompagner la vie voire la survie.
Amicalement.
Le Claude | |
| | | nelsonna Invité
| Sujet: Parler creux pour tester mes interlocuteurs Dim 24 Sep - 13:21 | |
| Parler creux pour tester mes interlocuteurs
Ce qui est une certitude en littérature comme en rhétorique, c'est de faire les choses à la lettre sans souci des mots relativement à leur signification intrinsèque. L'inconstance libère l'auteur des exigences de son art. Libre, il jouit de son pouvoir. Ses chaînes brisées lui confèrent justesse et exactitude, rectitude et hauteur. Sa loi fait foi. L'écrivain ne jure que par ces mots-là. Ceci est vrai aussi bien dans le contexte original du grammairien qui, précis, manie avec science et rigueur sa plume, que dans le contexte secondaire de l'auteur pris dans son propre texte. Là il devient auteur, véritablement.
Alors que le lecteur juge selon la capacité de l'auteur à l'émouvoir, le surprendre, l'auteur lui s'engage dans une voie nécessairement inconfortable et cela pour la raison essentielle qu'il possède la clé de son propre enfermement comme de sa libération. Les livres sont sa prison et ses horizons. Obligé qu'il est de reconnaître une si cruelle évidence. Il s'en évade parfois au prix d'un effort surhumain. Justement, là est son pouvoir. Presque magique. Il fascine par ses mots et son imagination est féconde, mais qu'en pense le lecteur au moment où il perd contact avec le réel, déjà emporté par les ailes de l'écrivain ? Oeuvre d'imagination ou rêve éveillé ? Fiction ou récit dans le récit ? Au lecteur de faire la part des choses, de se frayer un chemin dans la forêt de livres que l'auteur lui offre dans la foulée, disert et secret à la fois, bavard et muet. Entre l'auteur et le lecteur, admiration et rejet, fusion et incompréhension.A l'auteur de semer ses petits cailloux dans les méandres des mots qu'il jette au hasard de ses errances livresques, définitivement inaccessible au jugement du lecteur qu'il projette dans une sorte de vie rêvée, tels ces mots noirs jetés sur la blancheur de la page qui nous révèlent soudain la beauté enfantée, obscure, gémissante, douloureuse et prometteuse de l'Oeuvre.
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Ce texte ci dessus écrit en moins de dix minutes n'a aucun sens. C'est une succession de lieux communs "à l'oreille", quelque chose qui donne l'impression de sonner juste tant dans le raisonnement (il n'y a aucun raisonnement) que dans les sons (association judicieuse de grammaire et de termes choisis qui vont bien ensemble et qui donnent à l'ensemble une belle et docte apparence) car ressemblant à un discours d'exégète, d'universitaire. Petite précision : pour donner plus de crédibilité à cette bouillie, il faut prendre des airs d'initié en faisant la lecture de ce texte ou en le lisant devant une assemblée.
Ce sont des phrases creuses reliées entre elles par des sonorités d'érudits, des airs de professeurs de littérature, des idées de savants. Mais il n'y a aucune idée. Il n'y a rien que des mots, des phrases qui impressionnent. Les phrases ont été écrites indépendamment les unes par rapport aux autres du point de vue du sens, seules des associations sonores et des apparences sémantiques les relient. Mais ce ne sont que des apparences de sens.
Le vrai sens général est parfaitement creux mais donne une impression de plein.
Nathalie |
| | | corinne cornec orieska Alter Ego
Nombre de messages : 170 Age : 51 Localisation : Finistère Date d'inscription : 02/09/2006
| Sujet: Re: Quelques jours passeront Lun 25 Sep - 14:13 | |
| Pour moi, les sonorités et la musicalité des mots sont très importantes ; personnellement, je privilégie l'harmonie des sons à la compréhension par tout public d'un sens ; le sens est important certes, mais ce n'est pas parce que tu ne le comprends pas que le texte n'a aucun sens, après c'est affaire d'affinité ou non ; pour ma part, ce que ce texte contient suffit à me dépayser, et c'est ce que je cherche dans toute lecture ; aussi je pense que les débats d'idées seraient les meilleurs venus dans le forum réservé à cet effet, non ?
corinne | |
| | | Favirol Alter Atome
Nombre de messages : 30 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 05/09/2006
| Sujet: Re: Quelques jours passeront Lun 25 Sep - 15:58 | |
| Ce n'est certes pas le forum approprié mais je saisis l'occasion au vol. Je la saisis en vrac, faut il le préciser. Pour ma part, la forme est aussi un vecteur de sens comme une sorte de contexte, de signal constant, en somme un parti pris esthétique qu'il soit de rupture ou de continuité.
Un texte est une habile mutilation entre le sens et son format, entre le chemin et son relief (qu'importe la destination) et aucunes paix possibles entre ces deux belligérants. Je l'espère bien, nul drapeau blanc et prisonniers de guerre.
L'écriture c'est une errance de lecteur frustré, égoiste quoiqu'on en dise et injustement, et à regret partageuse. Pour te reprendre l'écriture ce serait emprisonner son propre horizon, un plaisir sadique tourné vers soi, vers sa contemplation à travers ces autres lecteurs-auteurs.
Je trouve enfin la charge un peu trop sévère (même si je ne peux réfréner quelques rictus satisfaits quand il y a oppostion franche et radicale ce qui fait toujours brûler les matelas de poussière) peut être même préméditée.
Ce texte est pour moi, une poésie gratuite qui n'a pas la prétention d'être autre chose que ce qu'elle est. Aucunes volonté de faire trembler le genre (voilà une poésie de genre, un peu cloisonné certes, mais dans une droite ligne, dans une cohérence des affinités de l'auteur certainement), juste un culte du mystère, un repos le temps d'une lecture. Pas l'envie d'impressioner non plus, je pense, pas d'orgueil, ni de secte universitaire. Non simplement là avec son désir d'être lu (son avidité peut-être).
Je ne suis pas moi-même adepte du sobre, du haïku, du peu de mot, de la simplicité, de la fluidité, du blanc envahissant de la page mais c'est un choix que je concède aux autres bien heureusement même si parfois je grince des dents.
Enfin je dirai que j'ai pu lire des textes bien plus creux et d'apparence débordant (parmi mes propres textes d'ailleurs) qui porteraient plus à vindicte.
Le sujet reste interressant car loin de moi de défendre quiconque (à sa place) juste de saisir en vrac et au vol.
Favirol | |
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| Sujet: Re: Quelques jours passeront | |
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