comme se joue la vie

Coule l’eau claire et une bulle claque, un monde éclate à la surface, le bateau qui balance sur cette mare de passions et d’orages aborde la rive du malheur et de l’ennui. Les rameurs de l’enfance tirent de leurs bras le tour de serpent et d’écarlate de ce pays qui se noie, dans le connu et la réserve, le pardon flotte sur la vie qui goutte.

Le rire impose l’envie de faire et dénouer, comme se joue la vie qui chavire et danse dans un verre d’eau que purifie le charbon. L’amertume brise le cœur qui songe, comme un cristal qui enveloppe et griffe. L’éclat de lumière dans le bocal ou tout s’agite, invente à jamais un monde qui explose, un univers de feu et de sang, de bruit et de fureur.

La lumière se pose sur ce pays qui émerge, elle chante pour tous, la joie de la chaleur qui caresse.
1 Février 2004.

Cher Michel,
J'ai beaucoup aimé les sonorités des premiers vers. A la lecture à haute vois, ton texte prend tout son sens, son essence physique. fais-tu quelquefois des lectures publiques ?
J'ai un peu buté sur "les rives du malheur et de l'ennui", formulation qui manque, à mon avis, de percutant, surtout en regard du reste.

Citation :

lumière dans le bocal ou tout s’agite

Je me pose une question : ou ou où ? (bon j'ai l'impression d'être un vieux hibou là mais quand même je voudrais savoir car ça change le sens.)

Encore une fois beaucoup de plaisir à la lecture de ce poème qui déborde en nous.

amicalement

eve

Je te remercie pour ton travail et ton attention,
où,
on ne travaille jamais assez, beaucoup de choses se jouent entre le son et l'idée, parfois des faiblesses s'imposent, il faut savoir couper, coupe et recoupe jardinier.
Salutations.

Michel,
En même temps, ce texte est un peu plus ancien. Si l'on y trouve les sarments de ton style, je trouve que ce dernier a pris de l'ampleur et s'est affirmé, d'après ce que j'ai lu sur ton blog. Merci pour ces précisions et au plaisir de recroiser le sécateur ! (que de jardiniers sur ce forum !)

Amicalement

eve