C'EST ENTENDU

C'EST ENTENDU

C'est entendu,
Le vent souffle sur toi,
toi, qui es-tu, une voile, une chevelure ?

Le vent entre toi.
Qui es-tu, toi, une tempête, une brise ?
L'oiseau plane sur toi.
Toi, qui es-tu, un nuage, un drapeau ?

Au vent des brises et des tempêtes,
l'oiseau plane sur ta tête,
tête ronde, sourire, regard bleu,
vent frais, vent du matin portant les nuées au loin.
C'est entendu, je te vois, tu es l'oiseau au vent.

Extrait "De la plupart des jours" mon nouveau recueil

Cher Philippe,
Merci pour ce premier texte sur Alter Texto, j'espère qu'il y en aura de nombreux autres !
J'ai beaucoup aimé le croisement entre le son et la vue, toutes les données qui font l'entendement, tout ce qui fait qu'un jour tout devient clair. J'ai apprécié l'image de l'oiseau, symbole un peu énigmatique. Entre blanc et bleu, ce poème nous porte loin au-delà du souvenir (comptine vent frais, vent du matin) et des apparences (qui es-tu ?).

Une réussite !

Amicalement

eve

merci philippe pour ton texte
qui m'a donne envie aussi de decouvrir les autres
visiblement le vent est une grande source d'inspiration
cela me fait penser a la tres belle chanson d'Anne Sylvestre sur le vent.

J'ai apprecie ton blog aussi et le beau texte sur l'utilisation therapeutique
de l'art et les extraits de Shopenhauer .
D'ailleurs, j'en ai tire un petit extrait pour alimenter le debat que evelange a lancé sur les oeuvres d'art .
Ont elles juste une mission esthetique ?
Shopenhauer a mene une longue reflexion sur le sujet.
Seule la contemplation du beau peut nous faire oublier la notion du vide

"Schopenhauer va proposer à l’homme de substituer à la contemplation permanente de sa propre misère la contemplation esthétique qui le détourne de sa détresse. Contempler une œuvre d’art, c’est se perdre dans l’objet jusqu’à en oublier son existence de sujet. A l’ennui qui est la pensée du vide, la contemplation va fournir un objet qui comble le vide et ce, non sur le mode de la connaissance qui, en faisant intervenir la volonté, peut conduire à de pénibles impasses. L’être doit abandonner la quête du sens pour se laisser emporter, soulever par une mélodie, s’abîmer dans la contemplation d’un tableau. La conscience absorbée par l’ouïe ou le regard, l’homme de la contemplation n’est plus douloureusement présent à lui-même."

Merci à toutes les deux.
En effet, je pense, que l'art doit avoir des vertus thérapeutiques comme esthétiques.
Je vais reparler de moi, mais je dois reconnaître que je me sens souvent mieux après avoir écrit quelque chose ou chanté.
Même chose après avoir écouté, une chanson, une musique ou regardé un film.
Je donne en exemple ce film que j'ai vu dernièrement ;
"La vie est belle" de Roberto Benigni révélé comme acteur dans "Dow by Law" de Jim Jarmusch. formidable !

Le choix du titre me parait judicieux, la chute étonnante et efficace,
le tout est bien construit, et fluide à la lecture