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 Mésaventures amoureuses 6 la fin...Ouf...

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kunndalini
Alter Atome
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Mésaventures amoureuses 6 la fin...Ouf... Empty
MessageSujet: Mésaventures amoureuses 6 la fin...Ouf...   Mésaventures amoureuses 6 la fin...Ouf... EmptyMar 5 Sep - 6:09

Chacune de mes visites au siège de G.P était une occasion unique de déjeuner en sa compagnie. C’est à cette occasion d’ailleurs, que je fis la connaissance de sa fidèle collègue, Henriette. Farouche Cerbère à la poitrine proéminente, qui faisait penser aux trois têtes de l’animal mythique, gardien des enfers. Elle n’avait de cesse de décrypter de son regard complice, nos codages affectueux. Nous parlions allègrement de tout et de rien, des plaisirs insouciants de nos vies trépidantes, de la douceur des vacances au cœur des îles sous le vent. Blottis dans cette salle de verre, nous faisions bloc contre un automne qui soufflait le chaud et le froid. Henriette de son côté ponctuait chacune de nos rêveries d’un hochement de tête entendue.

Elle semblait ravie de sa position de chaperon et s’investissait de son mieux dans cette délicate mission. C’est ainsi qu’à chacune de nos rencontres, nous dessinions par petites touches successives, le portrait d’un destin qui nous ressemblerait. Quelques semaines plus tard, une nouvelle messe annuelle fut programmée et nous décidâmes de faire table commune, sans oublier d’y convier la belle Henriette, celle qui rigole quand on la fouette.

Inès, choisie justement ce début de soirée pour me poser un ultimatum, dicté semble t’il par l’emballement temporel de son horloge interne. A trente cinq, elle devait faire un choix de vie conforme à ses aspirations de femme, elle décida alors de ma poser la question de confiance. Malgré l’insistance de son regard, je ne pu me résoudre à répondre favorablement à sa demande. Notre relation était avant tout le fruit d’une rencontre érotique. Nous avions des vies bien cloisonnées et sa liberté était davantage le résultat de mon intérêt pour Maïna que ma volonté d’accepter sa vision du couple libéré. Devant mon silence, elle comprima en elle une vague d’amertume et m’accorda le bénéfice de la franchise. Après un tendre baiser, nous nous séparâmes doucement et dans un ultime sourire, elle me souhaita d’être heureux.

De nouveau disponible, j’entrepris de conquérir la seule personne qui semblait me convenir ici bas. La soirée, fidèle aux rituels païens de Global Power s’étira à nouveau dans une frénésie contenue. La société réserva d’ailleurs pour l’occasion une péniche parisienne de belle contenance. Une fois les amarres larguées, nous voguâmes vers des terres inconnues, éclairés par une lune amoureuse, la soirée s’annonçait donc romantique à souhait. Peu de temps après notre départ, des discours vide de sens furent égrenés par des Directeurs fatigués d’eux mêmes. Le jeune président, nous annonça alors son départ pour des challenges encore plus passionnants dans la galaxie G.P. La remise des « Awards » succéda à ce non évènement et vint récompenser certains membres de mon équipe qui affichaient désormais une jubilation rayonnante. Le « géantisime » Antoine, ivre de bonheur cette fois, vint m’embrasser sans pudeur, afin de me remercier de l’avoir aider à surmonter cette année particulièrement difficile.

La joie s’installa confortablement dans nos cœurs et Maïna me lança un regard hypnotique. La poitrine gonflée d’espoir, je me laissé enfin griser par cette ambiance qui m’avait semblait si factice, la première fois. Je n’avais pas compris à cette époque qu’il s’agissait en fait, de retrouvailles. Un nombre important de salariés s’était croisé au gré des formations ou des mutations internes et cette soirée constituait pour certains d’entres eux le pèlerinage des survivants. La culture d’entreprise avait semble t’il atteint son principal objectif et la majorité des participants, constituait effectivement un ensemble cohérent. De mon côté je gardais mes distances avec mon « n+1 » qui n’avait de cesse de me faire passer pour le Rastignac de service. Malgré cela, je me concentrais sur mon voeu le plus cher, que cette soirée voit la naissance d’un nouvel amour. Tout à coup, l’ambiance s’intensifia lorsqu’un acteur comique, vînt agrémenter de ses sketches hilarants, nos bacchanales. Seul Brice, semblait ne pas goûter les festivités. Au voisinage de notre table, il regardait furtivement en direction de Maïna tentant semble t’il, de la reconquérir. Là encore je simulais la cécité, me concentrant avec entrain sur l’entame du spectacle. Bondissant d’un coin sombre de la scène l’acteur s’approcha d’Henriette et dans un magistral « bonsoir badame » façon Giscard, envoya valser son bridge dans le décolleté pigeonnant de mon pauvre chaperon rouge. On vit alors une Henriette bondissante, tentant de récupérer d’une main hystérique, les dents baveuses du comédien. Celui-ci en véritable professionnel, continua sa tournée d’improvisation comme si de rien n’était, en prenant soin tout de même de ne plus postillonner sur ses clients. C’est de retour à notre table et dans un éclat de rire général, qu’Henriette lui remit son trophée d’une main tremblante. En récompense de ses bons et loyaux services, le drôle d’oiseau édenté, décida de lui servir un baiser bien léché.

Ce qui déclencha un tonnerre d’applaudissements. A la fin du show, tout un public au bord de l’apoplexie décida d’envahir la piste de danse. Glissant sur les eaux sombres de la Seine, notre bateau se mit à valser dans son voile de lumière faisant concurrence aux étoiles. Après quelques rocks endiablés et une chemise ruisselante, nous constituâmes un essaim intime qui s’envola alors vers dans la boite de nuit la plus proche. Une fois attablé devant une grande bouteille de gin, nous célébrâmes les performances passées et les succès à venir.

Discrètement, j’invitais alors Maïna à me suivre sur la piste de danse et c’est dans un échange langoureux que nos lèvres se rencontrèrent instinctivement, pour la première fois. Hélas, notre sursis fut bref car nous étions sous le regard inquisiteur de Brice. Avec respect nous décidâmes de réfréner nos ardeurs en sa présence. Maïna semblait en phase avec mes sentiments mais souhaitait conserver cette idylle dans un espace privé. Respectant son choix, nous restâmes discret, le temps nécessaire à chacun de mieux se connaître. De retour chez moi, je savourais enfin un repos bien mérité et du fond de mon bain, en sirotant un punch aux fruits de la passion, je commençais à rêver à une vie meilleure. De retour au bureau et durant le mois qui suivi notre rencontre amoureuse, je ne parvins pas à entrer en contact avec Maïna. Elle semblait m’éviter et Brice de son côté, paraissait nerveux à mon sujet. Que se passait-il ? Etais-je devenu à mon insu, un simple faire valoir dans leur histoire ?

Afin de soulager mes doutes et mes interrogations, je décidais de percer à jour les raisons qui perturbaient violemment notre aventure. M’invitant un soir d’orage à son domicile, j’entrepris de mettre fin à cette mascarade. J’étais prêt à lui promettre un amour indéfectible si de son côté elle s’engageait à s’impliquer honnêtement dans notre relation. A son premier regard, je compris alors qu’elle ne savait ou ne pouvait faire un choix. Elle mit son cœur à nu et je vis apparaître une blessure encore mal cicatrisée. Seul le temps pouvait guérir ce type de peine et je ne pouvais réussir, à vaincre seul son désespoir. Je l’encourageais donc à clarifier ses désirs afin de faire les choix qui lui semblaient les plus importants. Reprenant péniblement le cours de mon existence, je tentais de ne pas la juger en m’éloignant. Les semaines s’écoulèrent lentement et un jour de printemps, elle accepta de renouer les liens insolites et incertains qui nous avaient réunies. Du côté de G.P une nouvelle direction s’installa et décida de restructurer les agences parisiennes. Celle dont j’avais la charge était désormais suffisamment opérationnelle pour intégrer l’équipe d’Henri de la Treille. Gérôme fidèle à ses habitudes, me mis devant le fait accompli et me proposa de rejoindre les services du siège en qualité d’ingénieur commercial grands comptes. Avec son cynisme habituel, il tenta de valoriser un poste qui, à l’entendre, ne pouvait concerner que les meilleurs. Je l’écoutais donc sans intérêt car de mon côté, l’envie n’était plus là. J’avais eu pour mission de remettre sur les rails une petite agence en perdition et il me semblait avoir atteint cet objectif. Global Power pouvait survivre sans moi et de mon côté je pouvais espérer un autre avenir.

J’annonçais donc à ma princesse, ma décision de quitter la firme. Maïna valida calmement mon choix et m’annonça qu’elle était désormais prête à vivre à mes côtés. Quant à Gérôme et aux membres de mon équipe, ils eurent des difficultés à comprendre ma décision. Pour certains, elle semblait suicidaire, pour d’autres irraisonnée, seul Antoine me glissa un sympathique, « t’as raison, tu peux faire mieux ailleurs ! ». Quand à Colange, elle savoura délicatement cette ultime victoire qu’elle s’avait inéluctable. Pour ma part, je ne souhaitais garder que les moments forts de ces deux années d’apprentissages. La réalisation des objectifs assignés, s’était construite pas à pas et dans le respect de chacun. Après l’incontournable pot de départ et le petit cadeau qui accompagne les poignants « au revoir », je lu sur les visages émus de mes collègues, la leçon de cette aventure. J’étais venu les manager et c’étaient eux qui finalement, m’avaient fait grandir. Dans un ultime sourire, je leur souhaitais à tous de s’épanouir et de ne jamais oublier qu’ils étaient essentiels à la bonne marche de l’entreprise.

La D.R.H arriva enfin à l’agence en arborant sur son costume hippy un magnifique collier bouddhiste. Me souriant du haut de ses vingt cinq ans, elle m’invita à la suivre dans le bureau de Gérôme. Après les platitudes d’usage, elle m’annonça que j’étais libérable à la fin de la semaine, car mon préavis n’avait pas lieu d’être. En effet dans sa vision de gestionnaire avisé, Gérôme avait fait en sorte qu’Henri soit tenu régulièrement informer des avancées de l’équipe. J’étais donc devenu totalement inutile et par la même avait atteint sans le vouloir, le paroxysme de la philosophie de G.P. Je remerciais donc une dernière fois Gérôme pour sa permanente implication dans mon évolution personnelle. Car sans le mesurer vraiment, il avait était le nécessaire obstacle qui contribua à parfaire mes actions. Le lendemain, l’église de mon quartier sonna le tocsin et comme convenu, c’est par un vendredi radieux que je remis à mon boss, mon badge de restauration ainsi que les autres preuves de mon passage sur la planète G.P. Dans un dernier élan d’humanité, il me souhaita de réussir dans mes futures fonctions, puis reculant lentement, il me lança dans un ultime sourire, un « bonne chance » pathétique. Peut-être, pensait-il à sa situation qui deviendrait précaire au regard de la restructuration sauvage qui allait s’abattre sur son département. Toujours est-il qu’ayant gagné ma liberté je pouvais désormais enrichir ma vie.

Maïna souhaitant faire de moi un honnête homme, m’offrit de l’épouser quelques mois plus tard et ce fut chose faite dans la chaleur lumineuse d’un mois de juin champêtre. Après un « oui » solennel et une pluie de grains de riz étincelants, nous pénétrâmes ensemble dans une nouvelle histoire… F.I.N
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MessageSujet: Re: Mésaventures amoureuses 6 la fin...Ouf...   Mésaventures amoureuses 6 la fin...Ouf... EmptyMar 5 Sep - 11:13

coquille
il avait été le nécessaire ....
( juste avant le tocsin de l'église à la fin)
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