Destins…
Petit à petit nous marchons vers l’hiver
Une trace, un crissement, une buée légère…
Le chemin se fait pentu, on s’accroche comme on peut…
Nous sommes des voyageurs oubliés, des migrateurs perdus…
Les salons chauds sont des prisons, plus en plus de mal à filer…
L’amitié est une glue, ne vas pas te retourner…
J’ai écouté grandir les arbres, j’ai avalé du vent
Les maisons ont des lézardes qui laissent passer le jour…
Je n’ai rien à offrir et je n’ai rien à prendre
Le destin… C’est d’apprendre…
Mes souvenirs sont emballés dans les poches du vieil imper
J’ai plus de besoins, même plus celui de plaire…
Le reste de la route, s’il en reste un morceau
C’est du bonus mon gars, du pain pour les oiseaux…
Je me suis arrêté trop longtemps
Je me suis fait une cabane trop solide…
Allez, le ciel se couvre, il est temps d’y aller..
Ne m’écris pas, n’appelle pas… Je suis déjà ailleurs…
Pas d’autre besoin que la main de ma douce
Pour terminer mon périple…
J’ai mangé des pistes de sable, j’ai digéré des pierres
Les cités ont des boulevards qui me serrent la gorge…
Je n’ai plus rien à écrire et je n’ai rien à perdre
Je suis le marcheur incertain, de l’ombre à la lumière
La foule grise et affairée remonte le col de sa pelisse
Hier, moi aussi, j’avais froid, j’étais figé… En terre…
Derrière l’horizon se devinent des destins…
Plisse les yeux… Là… Tu vois…
Sous la voûte fraîche des vents vivent de vrais humains…
Tu sais, il suffit de le vouloir…
Le bonheur…
Le bonheur…
Je n’ai rien à espérer, plus rien d’autre à comprendre
La suite du voyage, si l’histoire continue
C’est une fuite mon gars, une odyssée sans fin…
Je n’ai plus peur de vivre, de mettre un pied devant l’autre…
J’ai coupé toutes mes amarres, arraché mes racines…
Je deviens l’étranger, l’émigré du grisâtre
Du sordide, du quotidien… De la prison douillette…
Allez, ma douce, foutons le camp…
La suite de l’aventure c’est l’inconnu, le sel de la vie…
Petit à petit, nous marchons vers l’hiver
Une trace, un crissement, une buée légère…
Je n’ai rien à offrir et je n’ai rien à prendre
Je n’ai plus rien à écrire et je n’ai rien à perdre
Je n’ai plus de besoins, pas même celui de plaire
Allez ma douce foutons le camp
Le destin… C’est d’apprendre…