Les yeux épouvantés, l’air ne passe plus, plus rien ne respire, plus rien n’égale le flottement et la pliure est en transe, en morceaux, il faut entrer et sortir et remonter et y penser et donner un sens au partir, au meurtrir. Cela pend, se coince et refuse et remonte et réjouit et choit sur la peau, sur l’étendard, pour joindre dans le fil de l’eau deux vies aveugles et tendres et perdues et montées et remontées de fond en comble de dedans, de dehors, et de poids tendre, tendre et furieux et trop de respect parfois de l’innocence et la chair vit et le poids plombe, le marteau démonte les murailles et se repose un seul instant sur le rebord de la toiture, les pointes appointées et tordues sous la vigilance , il faut retendre et reprendre et compter sur les doigts tous les plis de la draperie, tous l’or en paillettes qui glissent entre les joues de la braise qui chauffe, chauffe et remonte pour une fois encore à la pliure des hanches, au nombril. Plié, creusé, mouillé et forcené et retendu car cela passe, se défait et recommence, les marins tendent les filets et pêchent une fois encore une fois de plus, la mer est immense les vagues tournent fort, ils étaient jeunes, ils sont partis et les plis de la voile se tendent et se détendent et la vie est pareille, semblable, le sac, le ressac, la corde, tendue, détendue, ils sont à terre et recommencent et au point toujours au point, au bout du bout il y a le jour.
25 Août 2006.