Mon chalet
En quittant la grande route pour m'engager dans le petit sentier tracé à même la forêt, on sent que déjà l'été a perdu de sa verdure. Les chants d'oiseaux se font rares, l'herbe crisse sous les pieds. Les flaques d'eau sont plus nombreuses seule la mousse garde sa robe verte. C'est le grand silence, le vent est absent.
Les gelées hatives ont eu raison des petites fleurs semeuses de gaieté. On entend à peine le soir faire place à la nuit. Un léger bruit dans le buisson, c'est un lièvre en fuite. Plus loin un cri rauque un hibou dérangé dans sa tranquillité.
De racines en cailloux, je débouche sur le versant. Oh! Quelle splendeur. Il faut que je m'arrête pour admirer et pour décrire le panorama qui se déroule à l'infini sous mes yeux. C' est le moment ou le soleil cligne de l'oeil, tout prend nature de rêve. La forêt passe du pourpre au jaune pâle, le tout sur un fond vert formé de pins et de sapins. La grandeur d'un tel instant, seul un poète pourrait le décrire. Un grand merci monte de mon coeur vers le créateur de toutes ces merveilles.
La nature a réservé tout exprès au pied de la montagne au pied de la montagne un petit coin pour mon chalet Il ressemble à une coquille blottie, tout couchée en son flanc, elle l'enveloppe de son ombre pour la protéger des grans vents.
Avant de franchir le seuil encore un instant, un dernier coup d'oeil sur le panorama face au levant, le ruisseau coule à ses pieds.Dans le clapotis , des petites vagues passe tout en serpentant à travers la montagne.
Mon chalet je l'ai voulu très coquet, bâti de bois rond écossé, ses fenêtres et ses portes blanches, son toit pointu. Il invite déjà au repos.
Au dedans j'ai essayé de garder la même atmosphère avec son grand tapis aux couleurs vives recouvrant le parquet ainsi que de coquets petits rideaux blancs parsemés de fleurs. Un autre rideau sépare la cuisine de la chambre à coucher. La table est recouverte d'un tapis s'harmonisant avec le décor. On y retrouve aussi des armoires, un évier, un sceau pour l'eau. Dans la grande berceuse un coussin moelleux, quelques petits bibelots placés ici et là, quelques bons livres d'art, une petite bibliothèque rustique. J'y retrouve aussi un bon lit de camp recouvert d'une courte pointe fabriquée par nos grands mères.
J'allume un bon feu, je m'assied et me laisse emporter par le rêve.
Loin des bruits de la ville les minutes m'appartiennent. C'est dans le grand silence qu'on apprend à se redécouvrir.
Je vous invite à venir avec moi prendre une cure de repos dans mon petit home enchanteur.
Amie du silence
Margo