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 L'immeuble YAKOUBIAN: Splendeurs et miseres du CAIRE

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feudouce
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Nombre de messages : 60
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Date d'inscription : 13/08/2006

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MessageSujet: L'immeuble YAKOUBIAN: Splendeurs et miseres du CAIRE   L'immeuble YAKOUBIAN: Splendeurs et miseres du CAIRE EmptyMar 5 Sep - 1:37

Grandeurs et Miseres de la vie au Caire ..
Avec la chronique de la vie quotidienne de l'immeuble Yakoubian, défilent toutes les évolutions ou les soubresauts qui ont secoué l'Egypte.

Tiré d'une adaptation littéraire, le scénario nous rappelle Zola et ses Rougon-Macquard, pimenté d'accents et de personnages hauts en couleur à la Pagnol,sans oublier les traits un peu forcés d'une tragi-comédie italienne!

Portraits tracés au scalpel et au vitriol.
Les comédiens n"hésitent pas à en faire beaucoup.
Mais c'est comme ça aussi en Egtpte.
A travers le destin de tous les habitants de cet immeuble construit en 1930 au coeur du Caire, se dessine le visage dune Egypte très contemporaine.

L'immeuble Yakoubian était autrefois le plus bel immeuble de la rue, habité par des propriétaires habitants huppés qui savaient recevoir avec faste. La guerre a provoqué le départ des familles juives ou arméniennes qui ont dû déserter l"immeuble en catastrophe.

La révolution a chassé d'autres privilégiés, remplacés par des commerçants qui ont voulu louer même les cagibis qui se trouvaient sur le toit. Puis des familles entières se sont installées avec poules et enfants sur cette terrasse, reproduisant de façon caricaturale la différence de classes entre ceux de l'immeuble, propriétaires cossus , et les familles totalement démunies qui doivent pour survivre, accepter des salaires de misère.

Les plus jeunes tentent de encore de s'en sortir:les femmes en cherchant un emploi , les hommes en poursuivant leurs études. Mais comment ne pas déchanter ? Les femmes sont perpétuellement victimes de harcellement sexuel, sans pouvoir même y échapper par le mariage, alors que les hommes ont leur ascension sociale brisée par les conventions: un fils de portier restera un fils de portier, quelles que soient ses notes. On veille trop à ce que les classes sociales ne se mélangent pas ...

Comment ne pas comprendre alors le sentiment de révolte qui naît parmi tous ces exclus?
Révolte savamment entretenue par les mouvements religieux qui trouvent ici un terreau favorable car face à cette société de castes, certains passent au travers des mailles et parviennent à s'enrichir de façon spectaculaire comme ce cordonnier très prospère qui parvient à diriger un énorme garage . Il peut ainsi acheter des votes pour se faire élire... On découvre vite que sa fortune si rapide provient d'un commerce plus illicite, avec la protection du gouvernement: tant que celui ci touche son pourcentage !

Les femmes ici ne sont que du bétail. Les plus jolies sont repérées pour être mises sur le marché. Les unes s'en sortent par la prostitution, les autres par la corruption .

Celles qui parviennent à ne pas céder
jusqu'à leur virginité obtiendront le gros lot: des épousailles en bonne et due forme, qui ne leur offrira pas davantage de protection:
l'une est violée régulièrement 3 fois par jour par un mari qui ne s'encombre pas de préliminaires, l'autre est condamnée à vivre confinée en tant que seconde épouse, et avortée de force...
La troisième sera traitée avec un peu plus d'égard: Son prétendant de 75 ans connaissait encore l'art et la manière de séduire les femmes en les regardant , en les écoutant , et en les faisant danser.
Le dernier gentleman de l'Egtpte dit il..
Modèle en voie de disparition...

Le réalisateur suit tous ses personnages. On comprend mieux ainsi tous les clivages de la société égyptienne: le parcours de ce jeune étudiant, torturé et violé après une manifestation, et qui ne rêve plus que de vengeance.

...celui de petit cordonnier, qui sait encore cirer si bien les chaussures, et qui s'imagine pouvoir enfin voler de ses propres ailes, avant de comprendre que sans corruption , la prison le guette.

..celui de cette jeune femme qui rompt ses fiançailles avec l'homme qu'elle aime , car elle veut continuer à vivre " avec des jupes courtes".

..ou de ce soldat en garnison au Caire, qui pense échapper à la misère en acceptant l'amour et la protection d'un homme qui bouscule tous ses préjugés et qui préfère renoncer à tout cela pour revivre avec une femme qu'il n'aime pas, afin d'expier la mort de son fils ...

Malgré toute cette violence, tous ces drames, on se surprend à ressentir toute la nostalgie d'une ville qui ne ressemble à aucune autre et qui laisse des traces indélébiles quand on y a vécu: Le Caire.
Toute cette splendeur et toute cette décadence... Ses misères...
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